LES CHŒURS DU MORVAN 2025
(19e édition)
vous proposent le
Funeral Anthem for Queen Caroline de Georges Friedrich Haendel sous la direction de  Benjamin INGRAO

Bonjour à tous,

Depuis 2005, les Chœurs du Morvan ont pour objet de rassembler des choristes amateurs résidant dans la grande région autunoise autour d’un projet musical ambitieux, sous la forme d’un atelier de quatre à cinq week-ends de formation vocale et de répétition à la Maison du Beuvray, sous la direction d'un chef invité.
La préparation donne lieu chaque année à un concert au printemps à Autun, suivi généralement d’autres concerts suivant les opportunités. Les activités des Chœurs du Morvan sont organisées et gérées par l’association Maison du Beuvray – Centre Culturel Marcel Corneloup.
Depuis son origine, les Chœurs du Morvan ont donné lieu à de nombreux concerts d’œuvres du répertoire classique ou plus contemporain sous la direction de chefs réputés (Messe en Ré de Dvorak avec Flavien Boy, Gloria de Poulenc avec Guillaume Labois, Polychoralités Vénitiennes avec Pascal Baudrillard, Sunrise Mass d’Ola Gjeilo avec Alain Louisot, Messe Nelson de Haydn avec Mihály Zeke, Carmina Burana de Carl Orff avec Vincent Thomas… pour ne citer que les dernières années).
Ce chœur « éphémère » accueille tous les ans de nouveaux chanteurs qui s'engagent pour la durée de la session où ils retrouvent un noyau de choristes qui ont plaisir à revenir d’années en années. Il est ouvert à tout choriste assidu.
Pour varier les styles et les époques, nous vous proposons cette année une œuvre incontournable du répertoire baroque, le Funeral Anthem for Queen Caroline, autrement dit l’Hymne funéraire pour la Reine Caroline du compositeur anglais Georges Friedrich Haendel.

Présentation de la pièce et du compositeur :

Dans la littérature musicale occidentale, on peut recenser un nombre très important de compositions destinées à une circonstance mortuaire et même - ce qui est plus souvent le cas - à un service funéraire commémoratif. Véritables épitaphes en forme d’éloge ou d’hommage de la personne disparue, ce genre va acquérir ses lettres de noblesse à l’époque baroque. Si les motets en double choeur de Jean-Sebastien Bach ou les Funeral Sentences for the death of Queen Mary d’Henry Purcell en sont encore aujourd’hui les représentations les plus reprises au concert, la multitude de tombeaux (pièces instrumentales) ou de déplorations sous la forme de pièces vocales (Requiem, motets ou autres antiennes dédicataires) se multiplient dès le XVIIème siècle et rendent compte de la richesse de ce catalogue.
Le Funeral anthem for Queen Caroline, aussi appelé The Ways of Zyon do mourn, composé par Georges Friedrich Haendel tient cependant une place particulière dans l’inventaire des pièces en l’honneur d’un défunt. On peut en effet relever plusieurs singularités autour de cette oeuvre et pas uniquement parce que le compositeur va l’écrire en cinq jours entre le 7 et le 12 décembre 1737, ce qui est déjà une prouesse admirable pour un ouvrage de cette dimension (plus de 45 minutes de musique !).
La première particularité tient sans doute dans le fait que leurs destins vont se croiser à de nombreuses reprises tandis que rien ne semblait prédestiner la jeune Caroline, alors princesse d’Ansbach et aînée de deux ans du compositeur, à devenir la future reine d’Angleterre, ni ce fils de chirurgien-barbier de la ville de Halle-sur-Saale à conquérir le public londonien et être encore à ce jour considéré comme l’un des plus grands compositeurs anglais.
D’autre part, le musicien et la princesse vont avoir l’occasion de se rencontrer pendant leur adolescence, à la cour du roi de Prusse Frédéric Ier à Berlin, puisque ce dernier est devenu le tuteur de Caroline à la mort de ses deux parents. On raconte que la jeune fille appréciait déjà beaucoup les arts et plus spécifiquement la musique et lorsqu’elle retrouvera le compositeur en Angleterre - il y est installé depuis 1710 - elle se souviendra qu’il avait écrit pour elle des duos alors qu’elle s’apprêtait à épouser Georges, encore duc de Brunswick-Lunebourg, mais appelé, à partir de 1727, à s’asseoir sur le trône anglais sous le nom de Georges II. La reine Caroline va donc prendre Haendel sous son aile, le soutenir fidèlement en étant sa protectrice, mais aussi en devenant son amie !
C’est peu de dire que Haendel fut touché personnellement par ce deuil et il écrira ce que l’on considère encore aujourd’hui comme la dernière oeuvre inédite imaginée pour des funérailles. En comparaison, à la mort du roi Georges II en 1760, John Blow proposera un pot-pourri arrangé de pièces empruntées à ses prédécesseurs. Plus proche de nous, en 2022, la reine Elisabeth II n’a eu le droit qu’à deux créations musicales lors de son enterrement, une de la main de la compositrice Judith Weil, la seconde du très estimé James MacMillan. Si le Funeral Anthem est bien une commande du roi, on peut légitimement penser que Haendel a voulu se surpasser pour offrir à sa protectrice une musique digne de son rang… et de son dévouement.
Sur un plan formel et stylistique, Haendel va mettre tout son savoir-faire et son âme à construire une pièce qui soit à la fois emprunte de tradition anglicane (avec l’utilisation de l’homophonie par exemple, ou des sonorités cadentielles très typées), mais aussi une recherche contrapuntique beaucoup plus complexe dans certains numéros. Surtout, lui, le compositeur génial d’opéra et d’oratorio, ne va jamais recourir au récitatif ou l’aria soliste ; comme une volonté de mettre en avant toute la symbolique de l’univers choral, synonyme à la fois d’unité d’écriture et d’âme ainsi que de force narrative.
Il est possible d’ajouter que dans la partition de ce monument choral, Haendel exige le soutien d’instruments (2 hautbois, 2 violons, 1 alto, 1 orgue plus un large continuo avec une basse d’archet, un violoncelle, un basson et un clavecin) afin d’apporter des couleurs chargées d’émotions et de sentiments. On pourrait aussi discuter de la proposition du compositeur de découper en deux grandes parties son Anthem… mais trêve de considérations, puisque ce texte est déjà trop bavard et qu’il ne sert à rien de divulguer tous les secrets d’un ouvrage que nous aurons à coeur d’apprendre, de façonner et de chanter ensemble. Nous l’espérons ardemment !

 Benjamin INGRAO accompagné de son épouse Laure-Carlyne CROUZET
Après avoir étudié le violon, le chant et la direction chorale au Conservatoire à Rayonnement Régional de Saint-Étienne, Benjamin Ingrao intègre la classe de Chant musique ancienne du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon et obtient son Master 2 en 2013. Régulièrement appelé comme ténor soliste ou dans des petits ensembles en France et à l’étranger, il est intéressé par les projets historiquement informés autant que par les expériences sonores insolites. Il voyage allègrement entre les esthétiques musicales, allant de la période médiévale jusqu’aux confins de la musique contemporaine. À la fois titulaire d’un Master 2 de musicologie et d’un diplôme de Professeur d’Enseignement Artistique en chant depuis 2019, il partage son activité de chanteur et de chef de chœur avec l’enseignement au Conservatoire à Rayonnement Départemental de Bourgoin-Jallieu, les master classes et les stages.
Laure-Carlyne Crouzet intègre le Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Lyon dans la classe de clavecin et obtient son prix mention Très Bien à l’unanimité en 2010. Elle travaille sous la direction de grands chefs en tant que continuiste et soliste : Jordi Savall, Mirella Giardelli, Kenneth Weiss, Roberto Festa, Ageet Zweistra, Jaap Ter Linden, Gabriel Garrido. Titulaire du Certificat d’Aptitude de clavecin, elle se forme à la rythmique Jacques Dalcroze et obtient un Diplôme d’Etat de formation musicale. En 2015, elle crée l’ensemble baroque Les Constellations, tourné vers le baroque français du XVIIIème siècle et depuis 2021, est en charge de la Direction artistique du festival des musiques anciennes dans l’Ain (Festi-dombes.fr). Elle collabore avec de nombreux ensembles et encadre régulièrement des stages pour les amateurs. Elle enseigne actuellement le clavecin au Conservatoire à Rayonnement Départemental d’Orsay Paris-Saclay.

Informations pratiques
Frais pédagogiques pour l’ensemble du projet Haendel :

  • 110 € par personne
  • 205 € par couple
  • Gratuit pour les moins de 26 ans

(Règlement en 2 fois sur demande)

Planning de travail à la Maison du Beuvray :

  • 25 et 26 janvier 2025 - samedi de 14h à 19 h – dimanche de 9h30 à 17h
  • 15 et 16 février 2025 - samedi de 14h à 19 h – dimanche de 9h30 à 17h
  • 15 et 16 mars 2025 - samedi de 14h à 19 h – dimanche de 9h30 à 17h
  • 12 et 13 avril 2025 - samedi de 14h à 19 h – dimanche de 9h30 à 17h
  • 17 et 18 mai 2025 - concerts, potentiellement un le samedi soir et un le dimanche après midi

Le planning de ce week-end concerts vous sera communiqué ultérieurement.

Partition :

Complète avec réduction piano (Édition Barenreiter) : 25 € (tarif de groupe négocié)

 Fichiers de travail téléchargeables :

Des fichiers de travail voix par voix sont d’ores et déjà disponibles sur le site Choralia :
https://www.choralia.net/hn38mp3/hn38mp3en.htm

Lien d’écoute en version concert : Ensemble Alegria direction Mannu Wuyts
https://www.youtube.com/watch?v=1CxIMlx6W2w

Repas du dimanche midi à la Maison du Beuvray :
Prix par repas : 16 €

Réservation et règlement obligatoire pour le 26 janvier, 16 février, 16 mars et 13 avril.
Les chèques seront débités à la date du week-end concerné et seront remboursés (ou rendus) en cas d’annulation du repas, à condition que la Maison du Beuvray soit prévenue au plus tard le mardi précédent le week-end. Un reçu sera délivré.

Hébergement pour la nuit du samedi au dimanche à la Maison du Beuvray :
Une pension complète est proposée incluant le repas du samedi soir, la nuit, le petit-déjeuner et le repas du dimanche midi au prix de 69 € en chambre multiple, 91 € en chambre seule (selon disponibilités).
Réservations en direct à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. / tél. 03 85 82 55 46

Inscription avant le 10 décembre 2024 :

Le bulletin d’inscription ( en cliquant ici), est à compléter et à retourner, accompagné du règlement à : Maison du Beuvray – 71990 Saint-Léger-sous-Beuvray.


Les partitions seront remises ou envoyées en décembre et les chèques encaissés en janvier 2025.
Un travail préalable d’apprentissage de la partition est souhaité pour ceux qui en ont la capacité.
L’inscription est un engagement pour toute la durée de la manifestation.
Les absences et les défections fragilisent le travail de tous et compromettent la qualité et le plaisir du concert.
Merci de faire le maximum pour être présents à toutes les répétitions
(aucune absence ne pourra donner lieu à un remboursement partiel)

Le comité d’organisation,

Marie-Jeanne GIEN (06 76 63 04 27)
Corinne PERRAUDIN (03 85 82 55 46)
Alain LOUISOT (06 82 87 56 11)